L’époux infidèle et l’épouse bafouée.
L’époux infidèle et l’épouse bafouée.
Une épouse découvrit
La relation extra-conjugale
De son mari. Elle partit
Dans l’idée d’une action légale
Lorsque le féminin esprit
- Cela il n’en voulait plus ! -
Par la voix de Lilith se résolut
A se venger par le lit...
Enfin entra le mari.
Voyant sa femme, le visage marri,
Celui-ci avait tout compris.
« Laisse-moi s’il te plaît t’expliquer, ma chérie.
– Quoi donc ? que forte était ton envie ?
Que pour les câlineries tu es incompris ?
– C’est une erreur, mon amour,
Je l’avoue. C’est la première fois,
Te le dire je te le dois.
– Assez ! hurla-t-elle. C’est à mon tour ! »
Un long moment à réfléchir l’époux se mit,
Toisa sa femme, resta interdit.
L’épouse bafouée, le regard lourd
Pestait toujours sur son homme devenu sourd.
« Lorsque tu dis c’est mon tour,
Demanda l’infidèle,
Prétendrais-tu ma belle...
– Oui, avec une autre personne faire l’amour,
Et je ne ferai rien
Que tu n’aies fait toi-même !
– Très bien, très bien.
Je la choisirai donc moi-même.
Après tout, c’est justice
Que je te fasse le service. »
L’épouse en fut étonnée,
Trop aisément la vengeance était donnée :
Etait-ce un de ses fantasmes, de ses désirs ?
« Non, je veux combler tes plaisirs,
Devenir ton complice,
Instaurer l’égalité
Dans ce que certains appellent le vice,
Pour toi cela se nomme infidélité.
Alors veux-tu faire pareillement,
Exactement
Ce que j’ai fait ?
Posa à nouveau le mari.
– Que le Créateur en soit le témoin parfait. »
( Là, l’époux a souri )
Comme pour chaque chose importante :
« Parole donnée ?
– Parole donnée, »
Certifia la femme, souriante.
Le week-end suivant
Le mari rentra puis dit souriant :
« Que ta vengeance s’accomplisse, ma puce.
Naturellement aucune astuce
Pour faire machine arrière ? »
Madame, angoissée par cette première,
Approuva d’un signe de tête,
Fut prête à honorer sa requête.
Alors entra en leur maison,
Ce qui allait perdre la féminine raison,
Une belle jeune femme rousse
Aux tâches de sons parsemées sur sa frimousse.
« Encor une tromperie ! fit la femme vexée.
– Il n’y aucune malice,
En ce lieu aucun artifice,
Rien que le respect de ma parole donnée. »
L’épouse une nouvelle fois bafouée
Voulut aller s’enfermer dans sa chambre.
Elle eut mal comme si elle eût été rouée
De coups. Scellée comme l’insecte dans l’ambre
Aurait endormi sa souffrance !
Comme parfois peut-être apaisant l’errance,
Surtout lorsque la pensée ne s’en mêle pas...
« Tu veux voir une ruse, ma chérie,
Une nouvelle tromperie,
Là où il n’y en a pas.
– Je crois que...
– ...le temps est venu
De respecter notre pacte.
Ne voulais-tu faire le même acte,
Pareille chose que je fis et qui t’a déplu ?
Ne veux-tu plus honorer ta parole ?
Etait-ce juste une façon de protester ?
Juste pour la forme contester ?
Aurais-tu joué un rôle ?
Si c’est le cas, tu dois me pardonner. »
La promesse avait été signée,
L’épouse résignée
Ne put que s’abandonner...
Souvent femme parle pour ne rien dire :
Il serait bon qu’elle écoute ses paroles
Si elle ne veut pas que l’on se mette à rire,
Même si les sujets ne sont pas drôles !